Ils [les utilisateurs] exploitent les propriétés des différentes plates-formes pour construire un public adressé tout en se cachant des autres. Sur leurs Skyblogs, les adolescents paradent devant leurs copains. Parents, professeurs ou responsables d'établissement ne font pas partie du public visé et même s'ils peuvent accéder à leur Skyblog, il leur faut pour cela s'engager dans de fastidieuses et complexes explorations pour les découvrir.
L'opposition binaire privé/public cache en fait des dimensions plus subtiles et de nombreuses positions intermédiaires. [...] Il y a toujours du privé dans le public et inversement.
Extrait de : Dominique Cardon, "L'identité comme stratégie relationnelle", Hermès, Vol. 53, 2009.
Le dernier numéro de la revue Hermès consacrée à TRAÇABILITÉ ET RÉSEAUX. Absolument passionnant, tout semble passé en revue : RFID, l'histoire de Petite Anglaise, la vidéosurveillance, la CNIL, les mobiles,... Cela constituera une excellente base documentaire pour préparer les ateliers de Graines de citoyen sur les données et la protection de la vie privée. Je n'ai eu le temps de lire hier que quelques articles, dont celui de Dominique Cardon.
Il aborde aussi le jeu de certains qui envoient dans le domaine public des vidéos sur des plateformes comme Youtube ou Dailymotion, mais qui taggent et nomment leur vidéos de telle manière que seuls les initiés pourront y avoir retrouver la vidéo. Il y a aussi toute la réflexion autour des différentes identités projetées selon les différents sites communautaires. Le profil sur un site de drague ne développe pas les mêmes "atouts" avec le profil sur Myspace. Le but reste de favoriser les recherches ciblées. Alors les gens tendent à rendre des choses intimes publiques pour gagner du temps. Parfois, ça arrive aussi par erreur. Et c'est le drame.
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