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dimanche 9 août 2009

Comment consulter les jeunes Européens sur la politique de santé

Je suis parti courant juillet pour une conférence sur la santé des jeunes en Europe. Cela se passait à Bruxelles et j'ai publié en rentrant sur le blog de la conférence deux petits articles "critiques", comme à mon habitude. Je les "rapatrie" ici.


Alors que le camp de préparation repartait de zéro pour se fonder uniquement sur les expériences des participants, l'échange mutuel sur les problèmes dans chaque pays a favorisé la prise de parole des jeunes participants. Leur constat a permis de vérifier la pertinence des propositions formulées par le Youth forum dans son Document politique « La santé et le bien-être des jeunes » adopté en novembre dernier. Alors après cette Conférence riche en propositions, que peut proposer la Commission Européenne ?

L'action de l'Union se résume pour le moment à un échange de bonnes pratiques, ce qui est crucial pour réduire les inégalités de santé tout en tenant compte des traditions nationales. Si chaque pays a des traditions différentes, il y a un consensus général pour remettre les jeunes au centre des stratégies de réduction des inégalités de santé : les échanges de bonnes pratiques en santé mentale, en santé reproductive ou sur les stratégies anti-tabac ont répété à longueur de powerpoint et de discours la nécessité de méthodes interactives et de l'implication des jeunes en amont dans l'élaboration de ces politiques.

Mais la formation des professeurs, les programmes scolaires des élèves ou le fonctionnement institionnel des écoles ne relèvent pas par exemple de la compétence de l'Union Européenne. Par contre, l'Union Européenne peut pallier l'inaction des États-membres en finançant des projets innovants à caractère expérimental. D'autres actions sont aussi possibles si une politique cohérente est menée transversalement. Alors que la malbouffe rapporte tant aux entreprises et provoque un ravage sanitaire, il serait temps de taxer ces produits et même d'interdire leur publicité à l'échelle de l'Europe. Cela permettrait au moins de dégager les financements nécessaires pour assurer l'empowerment (assurer que les jeunes soient des citoyens actifs) et des programmes aidant des professionnels de terrain, comme Epode (sur l'obésité) ou Schools For Health (l'environnement scolaire). Ces priorités sont sous-financées et seule une volonté politique forte pourra réduire ce déséquillibre entre marketing et promotion de la santé !

Tant d'organisations et de jeunes mobilisés ont démontré que la santé publique est un défi majeur pour notre génération. Cette conférence a permis tant de rencontres entre nous et c'est tout l'intérêt de cette conférence qui mêlait professionnels et jeunes : nos projets n'en sortent que renforcés !

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