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jeudi 1 juin 2017

Ce blog est en sommeil depuis longtemps.

Si mes centres d'intérêt concernent toujours la démocratie participative, vous pourrez suivre l'actualité des budgets participatifs sur mon nouveau site, budgetparticipatif.info

Une chaine Youtube existe aussi sur le même sujet.

 

jeudi 22 septembre 2011

Comment José Bové est passé du Larzac à Bruxelles

Quand un opposant au Traité constitutionnel européen rencontre un tenant du oui... L'affiche des entretiens de José Bové avec le journaliste et blogueur sur les affaires européens à Libération Jean Quatremer était prometteuse. De son parcours militant à son engagement au sein d'Europe Ecologie en passant par sa campagne référendaire après ses années à critiquer la PAC au sein de Via Campesina, le livre donne beaucoup de clarifications sur son souhait d'une Europe citoyenne et fédérale. Malgré son titre, le livre semble malheureusement rester aux portes du Parlement Européen : on ne saura rien des premiers combats menés comme europarlementaire. Il faudra donc attendre encore quelques années pour connaître la portée de ses actions et l'analyse de sa marge de manoeuvre au sein du Parlement face à une majorité conservatrice et surtout face la Commission et au Conseil européen.



Du Larzac à Bruxelles, Entretiens avec Jean QuatremerJosé Bové , 13,50 euros aux Editons du Cherche Midi.
(Recension dans le prochain numéro de Territoires, n°521)

lundi 12 septembre 2011

Comment injecter la participation citoyenne dans la décentralisation

Voici un entretien paru dans l'excellente revue Transrural Initiatives.

Dans le cadre de la préparation de l’Université d’été du développement local, organisée, démocratie de proximité et participation citoyenne ont été abordées. Gilles Pradeau, administrateur de l’Adels, nous explique les enjeux et contenus de ces réflexions.

La plateforme Décentralisons autrement s’est créée pour s’opposer à la réforme des collectivités
territoriales en cours. Comment la démocratie locale a trouvé la place dans ce travail ?

G. P. : À côté de la fiscalité locale, de l’architecture et des compétences des collectivités locales, cette mobilisation a soulevé des questions au sujet des pratiques démocratiques. En effet, à l’Adels, nous considérons que la décentralisation offre une occasion de donner davantage de pouvoir aux citoyens dans la définition des politiques locales et des services publics. D’autre part, la réforme des collectivités comprend un 3e volet, qui reste à voter, sur la démocratie locale. Mais celui-ci, dans sa version actuelle, n’aborde pas du tout la démocratie participative, et les citoyens n’y sont pas considérés comme pouvant jouer un rôle dans le processus démocratique local ! On en reste aux pratiques actuelles de prise de décision par les seuls élus. Il était important pour nous donc d’approfondir ces éléments.

Autour de quels thèmes se sont structurés les échanges ?
G. P. : Il s’agit tout d’abord de mettre en œuvre le droit à la participation, en permettant l’expression de tous dans la vie démocratique locale. Nous pensons qu’il faut revoir le statut des élus, favoriser leur formation continue, limiter le cumul des mandats mais également imposer un minimum de budgets
participatifs ; le seuil minimum de 20 % des budgets d’investissements voté par les citoyens pourrait constituer un repère.

La culture de la démocratie doit évoluer en France afin que soit mieux considéré, au delà du seul vote, le rôle des citoyens. Participation ne signifie pas uniquement participation des structures intermédiaires telles que les associations. Comment mettre en place une réelle co-construction des politiques publiques locales, plutôt que permettre aux élus de décider seuls en ne laissant que peu de marges aux citoyens et aux fonctionnaires. Les conseils de quartiers et de développement (créés par les Pays) offrent des exemples intéressants ; toutefois, ils s’avèrent parfois peu représentatifs et devraient plutôt jouer un rôle d’animateur du dialogue territorial.

Mais il faut, avant tout, pour engager une telle évolution, relancer l’éducation populaire et citoyenne.

Pour aller plus loin :
Contributions écrites sur www.decentralisonsautrement.fr.
À paraître dans les prochains numéros, les suites de l’Université d’été du développement local à laquelle Transrural est associé.

Christophe Trehet
(Transrural initiatives)

vendredi 2 septembre 2011

Comment la réforme territoriale a agité l'été des élus

La réforme territoriale continue d'agiter la France avec la restructuration des périmètres des intercommunalités. Les élus locaux avaient jusqu'à la mi-août pour se positionner sur la proposition de schéma présenté par le préfet au cours des mois d'avril ou de mai.


Cela n'a pas été simple : l'été n'est déjà pas propice aux discussions, mais en plus les projections fiscales manquaient pour un débat éclairé dans beaucoup de départements. Les interventions de l'Adels (près d'une centaine) ont permis de confirmer combien cette réforme, menée au pas de charge, est mal vécue par les élus locaux, quelle que soit leur étiquette.


Parmi les inévitables « nuances » locales, certains préfets ont prévu un seuil démographique plus élevé que les 5 000 habitants requis par la loi, à l'instar du préfet de la Vienne qui a imposé le seuil minimum de 20 000 habitants par communauté de communes ! Selon l'Assemblée des communautés de France (ADCF), il y aurait 300 projets de fusions de communautés, ce qui correspondrait à une réduction d'environ 35 % du total des communautés et syndicats intercommunaux.


Le débat public n'a pas eu lieu


Sans doute plus compliquées à improviser, les métropoles n'ont guère suscité de vocations en dehors de Nice, Bordeaux et Strasbourg. En effet, à ressources financières égales, les métropoles sont appelées à exercer de nouvelles compétences qui semblent rebuter les élus. Par contre, la flexibilité des pôles métropolitains semble séduire. Selon l'Association des maires de France (AMF), ce sont 21 projets de pôles métropolitains comme Aix - Marseille ou Lyon - Saint-Étienne qui se préparent.


En marge des commissions départementales de coopération intercommunale (CDCI), on assiste, sans transparence, à un travail de couloirs. Le débat public nécessaire n'a pas eu lieu, d'autant que les cartes étaient parfois difficilement accessibles, y compris sur le site internet des préfectures (elles sont majoritairement visibles sur www.decentralisonsautrement.org). Quelques mairies ont le choix de consulter par référendum les citoyens sur la proposition du préfet, mais quasiment toutes ont échoué pour des raisons de délais légaux. A noter aussi l'ouverture d'un volet du site participatif de la communauté urbaine de Bordeaux qui consulte sur le projet métropolitain "Bordeaux 3.0". ou encore des militants associatifs de la Roya dans les Alpes Maritimes qui ont organisé une votation populaire (avec un taux de participation de 46% et 87% contre le projet de rattachement à Menton).



Désormais, il s'agit pour les préfets de synthétiser les avis des élus pour que, d'ici fin décembre, les CDCI puissent amender ces premiers schémas.


(article publié dans la revue Territoires n°520)

mardi 14 juin 2011

Comment réfléchir aux innovations locales

Mardi dernier, j'ai participé à une matinée plutôt intéressante à la FING à Paris. Un atelier était animé par Armel Le Coz et Christophe Tallec, deux designers qui facilitent l'innovation, ce qu'ils appellent le "design de services", c'est-à-dire qu'ils revisitent avec leurs compétences de designer l'expérience d'usagers et des agents pour proposer de nouveaux services. La thématique choisie était la "street democracy" dans le cadre du programme Innovations DemocraTIC de la FING. Pour animer l'atelier, ils ont pris le parti d'inventer deux personnages fictifs, avec une jeune et un vieux, confrontés dans une journée-type à des enjeux liés leur implication dans la vie citoyenne. Chaque idée d'événements venant rythmer sa journée était l'objet d'un post-it auquel répondaient ensuite d'autres post-its pour détailler sa situation et les solutions que notre protagoniste pouvait mettre en oeuvre (des photos ici).


Mon sous-groupe a été l'occasion de retracer les défis d'un universitaire bloqué par une tempête de neige qui va durer plusieurs jours. Comment assurer ses cours ? Comment s'approvisionner en nourriture ? Quelles relations peut-il tisser avec son voisinage dans ce contexte de crise ? La solidarité peut-elle être facilitée par l'émergence de nouveaux services ?

A la FING, difficile d'oublier l'intérêt d'internet pour ces nouveaux services : dans un contexte de crise, on imagine notamment que la Mairie de Lille (la ville fictive de notre personnage) doit communiquer. Elle s'inspire du modèle de Crisismap. Elle met en place une carte collaborative qui permet d'identifier les lieux de services au public. Ce ne sont pas seulement les crèches qui réussissent à ouvrir, très vite les services comme l'alimentation qui relèvent du secteur privé apparaissent aussi sur la carte comme autant de points dessinés par les utilisateurs.

Ce choix est évidemment un parti pris dans l'information, car il apparaît bien vite que la Ville ne peut pas contenter de communiquer uniquement sur les services dont elle a la compétence (et dont elle peut vérifier la véracité). Les personnes autour de la table imaginent vite que la Ville de Lille démontre l'importance de la gouvernance ouverte avec cette crise : les usagers des services participent eux aussi à la capitalisation des informations ce qui améliore l'organisation des services.

En contribuant à la carte, ils informent autant sur les services qui marchent que les zones désertes. Grâce à ces retours en temps réel, les services peuvent s'organiser au mieux. De même, la carte permet de faciliter la vie des voisins : ceux-ci pourront mutualiser leurs déplacements pour s'occuper des personnes qui ne peuvent plus s'approvisionner. On a même retenu quelques leçons de la canicule en 2004. On imagine aussi que les gens peuvent circuler facilement car l'itinéraire des chasses-neiges est connu lui-aussi en temps réel. En période de tempête de neige, j'anticipe avec les autres que le travail des agents sur le terrain est très frustrant. A peine une rue est déblayée que de nouveaux flocons se déposent et donnent l'impression aux habitants que les services restent inactifs. Pour pallier les frustrations des gens, il faut aussi expliquer les problèmes rencontrés en interne. La transparence est aussi une vertu du gouvernement ouvert, surtout à l'heure du story-telling (voir ici un exemple d'un flash régulier sur Twitter).

Lors de l'atelier on évoque aussi l'économie de l'engagement : avec cette carte, on postule évidemment que les habitants auront d'autant plus de "sens civique" si on reconnaît leur engagement. La Ville ayant bien sûr mis en place depuis longtemps une monnaie locale, on s'accommode de la tempête de neige avec les systèmes d'échanges locaux et d'autres formes de circuits courts.

En fait, durant tout l'atelier on s'est plu à imaginer une Ville de Lille idéale et dans les futurs ateliers il sera question de prototyper ces nouveaux services. Cette étape du passage à l'imagination concrète était d'ailleurs l'une des propositions mises en débat vendredi, quand Territoires citoyens, l'association des conseils de développement en PACA organisait une journée de restitution de la tournée de l'ADELS pour expliquer la réforme territoriale grâce à l'appui technique, stratégique et même financier de l'ARDL.

La matinée était animée par Laurent Bielicki sur les mobilisations futures que les conseils de développement vont pouvoir organiser pour faire respecter les démarches de projet alors que le timing de la réforme va plutôt contribuer à fabriquer des coquilles vides. D'ici la fin de l'année, on revoit entièrement le paysage français des intercommunalités. On fusionne, on agrandit le périmètre de chacune sans que les citoyens soient vraiment associés, seules quelques communes comme Le Lavandou ayant décidé d'organiser un référendum. La réforme a été votée en 2010 et les élus n'ont reçu aucun mandat clair de leurs citoyens pour décider de l'avenir des services publics locaux. Cette question récurrente était une nouvelle fois revenue la veille à Gargas dans la Vaucluse où l'ADELS était invitée.

L'après-midi, l'expérimentation était de nouveau à l'ordre du jour, car on avait décidé de faire un petit pas de côté : c'est parce que notre démocratie n'est pas en bonne forme et que la réforme territoriale éloigne le citoyen des lieux où se prennent les décisions que nous avons réfléchi à une quarantaine de propositions pour renverser la donne. Elles visent aussi à remplir plusieurs attentes : dans le cadre de l'université d'été du développement local, organisée par l'UNADEL, on réfléchit à un troisième acte de la décentralisation. Quels pouvoirs pour les citoyens dans cette dernière ? Et la Région PACA a labellisé une série de réunions organisées par les associations "les Fabriques de la démocratie" avant de proposer à l'automne une charte régionale de la démocratie de proximité. Sur la base de ce qu'on avait entendu en PACA et sur d'autres sources, j'avais donc synthétisé des propositions qu'il s'agissait de retenir ou de modifier. J'ai animé ce débat axé sur un colorvote pour aider "Territoires citoyens" à adresser ses recommandations à la région PACA (les propositions étaient visibles sur un prezi).



C'est dans ce contexte que la proposition suivante a été adoptée :
13. Développer "la pratique collective du test, la production de maquettes de services et de simulations, le prototypage de solutions sur le terrain" comme le suggère la 27e Région. La Région est un bon échelon car elle peut mettre en œuvre différentes politiques publiques de manière participative. Il faut pour cela partir de l'expérience des usagers et tester avec eux de nouvelles solutions qui partent du potentiel des acteurs de chaque territoire, non pour tester et dégager des bonnes pratiques qui seraient généralisables sur n'importe quel territoire, mais pour prendre en compte les spécificités des acteurs et leur capacité d'innovation : chaque organisation doit pouvoir adopter des solutions sur mesure aux défis du terrain.

Cette proposition était intéressante parce qu'elle croise à la fois l'enjeu du test (ce que les designers appellent le "prototypage") et la question de l'auto-organisation au niveau local. Reste à se poser la question de l'auto-organisation "de qui ?" C'est sans doute significatif qu'une autre proposition, sur une modalité pratique de cette auto-organisation, a rencontré beaucoup plus de résistance :
24. La culture de la participation existe peu dans les administrations. Pour une réelle participation, la collaboration de toutes les intelligences est essentielle. Il faut donc créer des dynamiques de laboratoire où sont non seulement observées mais fabriquées, expérimentées et évaluées les pratiques participatives. Cela passe aussi par la possibilité pour les agents d'expérimenter et d'avoir un budget nécessaire pour tester de nouvelles approches et de nouveaux services. Libérer les initiatives en interne oblige à la recherche de résultats à long terme au lieu de privilégier la non-prise de risque et la procédure plutôt que le processus.

Le carton marquant la désapprobation a été levé par plusieurs participants et je n'ai pas compris toutes les objections : j'imagine qu'il y avait une question de vocabulaire, mais pour au moins un des participants, il était difficile de voir les agents publics comme autre chose que de "simples exécutants". Sur cette objection, j'ai été surpris de voir que ce que je prenais pour des évidences dans des lectures récentes n'en étaient pas pour les participants de vendredi : par exemple, dans "Leading Public sector innovation - Co-creating for a better society", le directeur de MindLab Christian Bason explique que d'autres niveaux de responsabilité sont impliqués dans une stratégie permettant de l'innovation à côté du "politique" et du cadre à la tête d'une direction qu'on retrouve classiquement (p.252):
Si les personnes à la tête des équipements publics ("institution") et leurs personnels ne convertissent pas leurs idées dans des pratiques quotidiennes,  qu'importe le potentiel innovateur du responsable politique, des personnes à la tête d'une direction ou du cadre moyen ("middle manager"), les citoyens ne remarqueront aucune différence. Cependant, très peu de ces responsables ont les ressources, les méthodes et les outils pour impliquer leurs personnels, les citoyens, les représentants d'usagers et d'autres participants dans un processus de co-création.

Cette perspective tracée par Christian Bason et illustrée par Ch. Tallec et Armel Le Coz demandera donc un temps d'appropriation pour que toutes les parties prenantes puissent se faire confiance, s'écouter avant de pouvoir collaborer "en toute intelligence". J'imagine bien que le sillage de la 27e Région doive continuer de faire beaucoup d'autres vagues avant que la capacité d'innovation des agents soit davantage reconnue.

dimanche 8 mai 2011

Comment améliorer la gouvernance environnementale

Le député Bertrand Pancher a remis à Nicolas Sarkozy 23 propositions afin d'améliorer l'accès à l'information environnementale et la participation du public à la prise de décision. J'avais failli en discuter avec lui lors des Rencontres nationales des conseils de développement le mois dernier à Angoulême où j'intervenais pour expliquer la réforme territoriale. Toutes ces propositions me paraissent après une lecture très rapide très sommaires.

Un blog a été créé afin d'impliquer le public dans cette réflexion. Je vous invite à aller commenter les propositions et à découvrir les propositions faites par les personnes auditéees.

mercredi 9 mars 2011

Comment réfléchir à une autre décentralisation et aux dynamiques territoriales ?

La prochaine réunion du groupe inter associatif "décentralisation et dynamiques territoriales" se déroulera demain jeudi 10 mars (au lieu du 11 mars initialement prévu) de 10H à 17H au 1 rue Sainte Lucie (Paris 15ème, station "Charles Michels").
Le thème de cette réunion portera sur le cadre institutionnel et son fonctionnement, et sur les évolutions souhaitables en particulier sous l'angle de la gouvernance et de la démocratie.
Dans cette optique, nos travaux débuterons par une intervention de Jean Pierre WORMS, député de 1981 à 1993, rapporteur de 5 des principales lois de décentralisation et ancien président de La Fonda.

Ce groupe de travail inter associatif, piloté par l'Unadel et l'Adels va travailler durant les prochains mois à l'élaboration d'un cahier de préconisations en vue d'une nouvelle étape de décentralisation au bénéfice des dynamiques de développement des territoires et des populations. Cet ensemble de propositions issu des réflexions d'acteurs du développement local, de l'éducation populaire, de l'économie solidaire, sera ensuite diffusé pour interpellation aux associations d'élus et aux partis politiques pour être débattu lors de l'Université d'été du développement local qui se déroulera du 15 au 17 septembre 2011 à Nancy.


En pratique, le groupe inter associatif  est ouvert et réalisera plusieurs réunions entre la fin février et la mi-juin qui s'appuieront sur des auditions d'experts et/ou d'acteurs du développement local, il travaillera plus spécialement  sur les évolutions du cadre institutionnel, mais aussi des processus et des moyens de développement dans les territoires. En juin 2011, un séminaire de production sera organisé à Paris dans le but de formuler et d'organiser ce cahier de préconisations ou "livre blanc du développement local".

N'hésitez pas à contacter l'ADELS ou l'UNADEL pour connaître le programme des prochaines séances de travail les 19 avril et 17 mai.

mercredi 2 février 2011

Les participants sont tenus informés dans une démarche délibérative pour être efficace


On doit donner aux personnes qui participent à une démarche délibérative des informations claires sur la démarche avant, pendant les rencontres ou initiatives en ligne, entre chacune d’entre elles et après elles. Les organisateurs doivent faire circuler un résumé des prises de positions des participants telles qu’elles ont été présentées aux décideurs. Ils doivent en outre diffuser une information claire sur la décision finale et comment l’apport des participants a pu changer les choses.
Idéalement, tous les rapports et les retours d’information vers les participants doivent être publiés. Les commentaires individuels de participants doivent être anonymisés, afin de permettre que chaque puisse contribuer sans peur de représailles.
Une démarche délibérative efficace doit stimuler parmi les participants de l’intérêt pour les enjeux soulevés ou pour la participation citoyenne en général. Les organisateurs peuvent soutenir et exploiter cette énergie citoyenne en :
·      Encourageant les participants à rester en contact les uns avec les autres après l’événement
·      Donnant aux participants des informations pour les aider à rester attentifs au problème ou au service grâce au volontariat ou au lobbying
·      Diffusant des informations à propos d’autres initiatives participatives
Extrait du document original d'Involve traduit par mes soins : "9 principes pour une participation publique délibérative efficace"

mardi 1 février 2011

Une démarche délibérative est examinée et évaluée pour améliorer les pratiques pour être efficace


Il y a deux raisons principales pour établir un examen et une évaluation d’une participation publique délibérative : d’abord pour déterminer ce qui a été atteint, et secondairement, pour améliorer les pratiques futures.
Une évaluation efficace débute aussi tôt que possible dans la démarche et continue après que la décision stratégique ait été prise. Ceci aide à s’assurer que la démarche est guidée par des objectifs mesurables, qui peuvent être alors utilisées pour tester la réussite, et que les impacts peuvent être attestés et partagés avec les participants.
L’examen et l’évaluation peuvent être réalisés en interne ou de manière indépendante. Une évaluation interne (auto-évaluation, évaluation par les pairs) peut aider à promouvoir les apprentissages internes alors qu’une évaluation externe peut assurer un droit de regard indépendant, une légitimité et une transparence.
Extrait du document original d'Involve traduit par mes soins : "9 principes pour une participation publique délibérative efficace"

lundi 31 janvier 2011

Une démarche délibérative démarche donne la priorité aux discussions des participants pour être efficace


Le sujet principal d’une séquence délibérative reste toujours les discussions parmi les participants. On retrouve dans une démarche délibérative efficace les choses suivantes :
·      La majeure partie du temps est attribuée à la discussion entre les participants dans chaque événement organisé. Les avis exprimés durant ces discussions sont soigneusement enregistrés.
·      L’exercice suit un parcours logique qui alterne formation et discussion, de manière à ce que les participants construisent leurs savoirs qu’ils acquièrent au cours de la démarche et les utilisent.
·      On donne aux participants une diversité de moyens pour exprimer leur point de vue : à la fois collectivement, grâce aux discussions, et individuellement grâce à d’autres méthodes, comme le vote, les post-it, des cartes postales, des panneaux d’affichage (paperboard,…).
·      La démarche donne du temps pour les remontées d’information en plénière (feedback) et pour résumer, de manière à ce que les participants peuvent vérifier et valider les éléments de synthèse qui seront interprétés comme les résultats principaux.
·      Les spécialistes, les décideurs sont informés de manière à ce qu’ils comprennent clairement que leur rôle est de stimuler et de soutenir les discussions parmi les participants, et non de les mener ou de les diriger.
Extrait du document original d'Involve traduit par mes soins : "9 principes pour une participation publique délibérative efficace"