Il y a quelques jours dans un texte publié par l'AEF (disponible que pour les abonnés), il développe ce qui lui semble être un des axes impensés par les gouvernements successifs : la prévention. Cette idée n'est pas nouvelle, car si les élèves sont acteurs et témoins de violence, repenser le climat scolaire semble aller de soi.
Le projet que je mène dans un collège du 18e autour de l'évaluation par les élèves du climat scolaire a débuté et nous allons commencer durant le mois de mars à co-construire un questionnaire d'évaluation avec les délégués. Dans la lignée des territoires de coresponsabilité, l'évaluation sera ensuite faite par l'ensemble des élèves et ils pourront aussi proposer des actions. Ces actions seraient mises en place à la rentrée 2010 : parmi elles des actions réalisées par des adultes sans doute, mais aussi d'autres par les élèves eux-même. Il a aussi été question de l'absence de l'infirmière qui ne trouvera certainement pas de réponse immédiate.
L'implication des élèves est essentielle pour faire évoluer le climat scolaire et tout démontre des attentes des élèves. Il faut commencer à prendre au sérieux l'éducation à la citoyenneté active et il faudra trouver tous les moyens pour encourager les innovations locales, comme celle à laquelle je participe. Georges Fotinos propose d'autres choses plus radicales mais surtout plus "descendantes" :
la réforme des lycées insiste sur l’importance de l’engagement associatif et le bénévolat des lycéens reconnus par un livret de compétences. Pour aller jusqu’au bout de cette orientation, ne faudrait-il pas à l’exemple de plusieurs autres pays considérer cet engagement comme un élément nécessaire à l’obtention des diplômes généraux et professionnels de l’enseignement secondaire… nous aurions alors considérablement avancé sur le chemin de la prévention de la violence et celui de l’avenir citoyen de nos lycéens.Si le principe parait louable, la réalité est un peu différente. J'ai quelques doutes sur la faisabilité de la chose, car la liberté d'association inclut la liberté de refuser d'adhérer. Or en rendant obligatoire cette adhésion à une association (quel que soit son but), je ne sais pas si on renforce réellement la politisation. Par contre, la reconnaissance d'activités bénévoles comme le fait France Bénévolat serait tout à fait envisageable dans le cadre d'options facultatives. Cette reconnaissance de compétences acquises lors d'activités bénévoles existe déjà dans le cadre de la validation des acquis de l'expérience (VAE). Ce sera d'ailleurs peut-être bientôt le cas pour le Conseil Parisien de la Jeunesse, mais cela se fait un peu attendre. Et pour les diplômes ?
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